Statut
Présentation
Presse
Avec cette pièce conçue pour le Ballet de Lorraine, la chorégraphe belge Michèle Noiret approfondit encore et toujours son dialogue entre les danseurs et leurs images amplifiées. De deux points de vue, met en prise directe les actions live et leurs échos projetés dans le même mouvement, créant un effet troublant d'épaisseur théâtrale. Bardés de capteurs électroniques qui retransmettent immédiatement les images à des caméras - un dispositif visuel signé Fred Vaillant -, les danseurs se multiplient à l'envi, comme des clones. Complice de toujours, Todor Todoroff crée la bande-son à partir des bruits générés par les danseurs, puis travaillés en studio.»
Cette pièce signe la rencontre entre l'exigeante chorégraphe belge Michèle Noiret et la très active troupe du Ballet de Lorraine, ici resserrée à deux danseurs, démultipliés par l'informatique. Les danseurs, une femme et un homme, sont dotés de capteurs renvoyant des données traitées en partie en temps réel, musicalement et chorégraphiquement.»
Pour deux danseurs du Ballet de Lorraine qui y sont remarquables et dotés d'une belle présence, Michèle Noiret a créé une pièce chorégraphique qui se déroule dans un étrange dispositif scénique où apparaissent et se cachent tour à tour les interprètes. Leurs corps et ce dispositif étant munis de capteurs, ce sont les mouvements des danseurs qui influencent sur l'intensité et la nature des sons. Mais au-delà de cet aspect technique, une vraie poésie se dégage de cette pièce, poésie dramatique qui fait des danseurs deux figures d'un monde angoissé et glacial.»
Concilier les technologies de captation du mouvement et l’écriture chorégraphique se limite parfois à la performance technique. Avec De deux points de vue, Michèle Noiret y est parvenue, en créant un univers où les danseurs interagissent avec les dispositifs sonores et visuels dans une création qui s’apparente au montage cinématographique en temps réel.
Loin de se limiter à la démonstration de gadgets qui permettent aux danseurs, par des changements de vitesse, d’espaces, des mouvements précis, d’interagir avec le son et l’image, la chorégraphe accompagnée des concepteurs vidéo Fred Vaillant et sonore Todor Todoroff, livre une pièce étalonnée au pixel près. (...) Tout s’articule dans un sentiment d’ubiquité pour le public, à qui il est donné de goûter l’interactivité. Le spectateur n’est plus uniquement en position de récepteur, l’écriture chorégraphique et multimédia de Michèle Noiret crée un nouveau ressenti : l’immersion.»
Une chorégraphe, un compositeur ingénieur du son, un vidéaste concepteur d’images, deux danseurs : voilà le noyau de cette nouvelle création de Michèle Noiret. (…) Il y a de l’unisson mais aussi de la lutte dans ce duo « à plusieurs ». Il y a des chuchotements et des rires, des silhouettes et des ombres, des soupirs et des frissons, de la vitesse et des suspensions dans ce spectacle conçu comme un mille-feuille. Où le mouvement génère du son et où le son diffracte les images, jusqu’au flou, à l’abstrait presque, comme une foule peut devenir abstraite, inquiétante, belle, quand soudain on s’arrête au milieu d’elle. Où l’individu et son double se questionnent du regard. Où le trouble règne aux côtés des élans du cœur, des soubresauts du corps. Où la rigueur de la forme n’empêche jamais le voyage de la pensée.»
Sur le haut mur d’acier, des ombres mouvantes semblent vouloir nous aspirer à leur suite. Bientôt, une fenêtre s’ouvre dans la pénombre. Une silhouette de femme apparaît, disparaît. On l’aperçoit de temps à autre en chair et en os. On suit ses évolutions filmées en direct, sur la paroi métallique transformée en écran. On ne sait plus trop ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Puis un bras surgit. Un homme. Qui sont ces deux êtres ? Vivent-ils un amour passionné, une rupture orageuse, une simple discussion animée ? (…) Cela s’avère mystérieux, envoûtant, sensuel, violent parfois. (…) C’est à la fois poétique et déroutant comme un voyage en apesanteur dans un univers de sensations, d’émotions. (…) Pour parvenir à un tel résultat, il fallait toute la maîtrise technique d’une équipe soudée. On connaît le long travail que Michèle Noiret a entrepris depuis plusieurs années avec Todoroff et Vaillant. Christophe Béranger et Florence Viennot s’y sont parfaitement intégrés. La réussite de cette pièce dont ils sont les interprètes mais aussi les instruments et les co-créateurs leur doit énormément.»
Distribution & crédits
Ecriture scénique et chorégraphie Michèle Noiret
Assistante Compagnie Michèle Noiret Dominique Godderis & Lise Vachon
Assistant CCN Jarmo Pentilla
Interprétation Christophe Béranger et Florence Viennot
Création vidéo Fred Vaillant
Régie vidéo Thierry Louis
Conception et programmation d’interactions vidéos Fred Vaillant
Musique originale Todor Todoroff
Régie son Bruno Billaudeau
Conception et programmation d’interactions sonores Todor Todoroff
Création lumières Xavier Lauwers
Régie lumières Olivier Bauer
Scénographie Philippe Hekkers
Costumes Martine Augsbourger et Phaly Yoeurng
Durée 50 minutes
Remerciements à Matthieu Guénégou, Isael Mata et Lise Vachon, danseurs de la Compagnie Michèle Noiret, pour leur contribution.
Co-production : CCN – Ballet de Lorraine • Compagnie Michèle Noiret / Tandem asbl • L’Autre Canal, Scène de musiques actuelles - Nancy • le manège.mons/CECN • le manège.maubeuge • le manège.mons/Centre Dramatique • TechnocITé. Réalisé avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse dans le cadre de Luxembourg 2007 - Capitale européenne de la Culture, de WBI, du programme Interreg 3 co-financé par le FEDER.
Avec le concours d'ARTE Belgique.
Le CCN – Ballet de Lorraine est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication, la Direction régionale des Affaires Culturelles de Lorraine, le Conseil Régional de Lorraine, la ville de Nancy. L’Autre Canal est un Etablissement Public de Coopération Culturelle regroupant l’Etat / le Ministère de la Culture / la Direction régionale des Affaires Culturelles de Lorraine, le Conseil Régional de Lorraine et la Ville de Nancy.