Statut
Présentation
Presse
Le thème de base de ce nouveau solo de la chorégraphe belge Michèle Noiret, intitulé DEMAIN, est aussi surprenant qu'émouvant. C'est la disparition des abeilles qui a suscité l'élan écolo de cette artiste subtile et aiguisée. Ce symptôme d'un monde qui va mal et fout le camp a nourri une réflexion plus ample sur l'environnement contemporain auquel Michèle Noiret répond par une installation visuelle et sonore comme elle aime : sophistiquée, "proliférante" et vertigineuse. Quant à sa présence de danseuse et d'interprète, elle est tout simplement limpide et chargée. Impeccable en un mot.»
La chorégraphe et danseuse Michèle Noiret créé une pièce solo et "multiforme" qui laisse pantois.(...) Cette "inquiétante épidémie" hante les textes enregistrés, les sons et les vidéos des premiers tableaux. (...) Un thème d'inflexions vigoureuses, impeccablement retranscrites par Michèle Noiret : à ce stade, ses mouvements sûrs et confiants expriment autant le tragique que la joie et la liberté intrinsèques à la condition humaine. Cela pourrait devenir très aride, sans les ressources de la capture vidéo en direct : multipliant les angles et les effets troublants, les écrans transforment un décor abstrait et minimal en scène de cauchemar métaphysique en noir et blanc. Un orage effrayant laisse la place à une ondée rafraîchissante, l'angoisse exorcisée, la nature retrouvée...C'est fini, et la pluie tourne au déluge d'applaudissements. Pas étonnant : c'est un parcours intimement et universellement poignant qui s'est tramé là."
Des résonances qui questionnent sur notre devenir
Dans un éblouissant spectacle multiforme, dont toutes les formes sont conjuguées - plutôt que juxtaposées - pour créer un propos cohérent, Michèle Noiret interroge sur notre monde. Utilisant la métaphore des abeilles, qui disparaissent chaque jour un peu plus sans émouvoir grand monde, alors que cela risque de changer notre planète, elle pose la question: "Et alors demain, qu'est-ce qu'on va faire?". La pièce, très élaborée dans l'écriture et les détails, reste ouverte, elle n'apporte pas de réponse, mais permet à chacun d'avoir sa propre vision sur ce que sera demain. L'enjeu est de parler du monde, de la vie, de la mort sans être lourd et tout en créant de la beauté, parce que, pour Michèle Noiret, "la beauté est une forme de résistance à certaines choses qui se passent aujourd'hui"»
La dernière danse des abeilles selon Michèle Noiret
La danseuse et chorégraphe belge Michèle Noiret allie des qualités paradoxales : clarté et opacité, ligne et épaisseur. Fille du poète Joseph Noiret, fondateur du mouvement expérimental Cobra, elle a été la collaboratrice du compositeur Karlheinz Stockhausen pendant quinze ans. D'où une musicalité du geste irradiante, un sens absolu du suspense chorégraphique...Et ce trouble intime subtil qui rend magnétique chacune de ses apparitions. Sa pièce, un solo intitulé DEMAIN (2009), s'inspire d'un phénomène insolite : la mort des abeilles, qui s'arrêtent soudain de faire du miel et disparaissent en masse. Un drame écologique dont Michèle Noiret extrait une essence à elle.»
DEMAIN de Michèle Noiret
La chorégraphe bruxellloise Michèle Noiret est au sommet de sa maturité, dans son positionnement issu de la grande modernité du XXème siècle. Cette ancienne collaboratrice de Stockhausen se fait interprète magistrale lorsqu'elle tient en haleine les plus grands plateaux, une heure durant en solo. A apprécier d'autant qu'on la tient en marge de la "tendance".
L'extraordinaire DEMAIN
Pour être très précis, c'est une "pièce chorégraphique multiforme pour quatre assistants, un caméraman et une danseuse". Mais pour parler de ce projet, mieux vaut dire que c'est une formidable pièce dansée, un moment soufflant auquel les spectateurs seront suspendus. DEMAIN, de la danseuse et chorégraphe Michèle Noiret, est un spectacle fascinant et intrigant dans lequel l'artiste se met en danger dans le silence de l'immense scène du Théâtre National devant des centaines de regards... Sa façon a elle d'engager le questionnement sur "le malaise mêlé d'étonnement, causé par les spectacles du monde chaotique et violent qui est le nôtre". "Je me pose de plus en plus la question de savoir comment ce monde qui m'entoure - et qui m'est si souvent étranger - influence mes créations, sur la forme comme sur le fond", expliquait Michèle Noiret à ce propos. C'est d'une beauté époustouflante, et l'ensemble de la critique se rejoint pour le dire : DEMAIN a été nommé Meilleur Spectacle aux Prix de la critique 2009."
Avec ses lignes épurées, ses maniements technologiques sophistiqués, ses éléments scéniques dépouillés et rigoureux, son choix du blanc et du noir, ses lumières et ses séquences filmées minutieuses, qui alternent enregistrements et images prises sur le vif et sa chorégraphie ciselée, où s’entrelacent intimement les mouvements du corps et la musique, DEMAIN, de et avec Michèle Noiret, est un spectacle high-tech d’une grande sagesse visuelle. Si la forme est celle du solo, les forces déployées sont multiples et l’infrastructure scénique, par le biais de panneaux-écrans, de toiles, de vidéos, de rétroprojections et d’enregistrements sur le vif, donne une dimension supplémentaire aux planches, démultipliant le personnage, les gestes et la puissance évocatrice du solo. Né du questionnement de Michèle Noiret sur le devenir du monde, ce spectacle explore les grands thèmes qui affligent l’homme et la planète, de la pollution à la surpopulation, en passant par les épidémies et les dérives des expériences en laboratoire. (...) DEMAIN est une très belle œuvre chorégraphique, un peu esthétisante, dans laquelle on lit les inquiétudes subjectives d’une femme mûre, son pouvoir de séduction, son dialogue avec cet abysse inexorable qu’est la mort et sa confrontation d’artiste sophistiquée avec les échos du monde.»
Prisonnière d’une réalité
«La surprise et le mystère sont constants tout au long de l’œuvre (...). Métaphore d’un monde rempli d’angoisse et de désolation, DEMAIN est un cri silencieux empreint d’inquiétude, un poème sincère et sans prétention.»
Dès son premier geste, entamant près d'une heure de défi en solitaire sur la scène gigantesque du Théâtre National de la Communauté française, à Bruxelles, Michèle Noiret l'emporte sur l'espace et le temps qu'elle se donne. Pas un segment du mouvement qui ne résonne de sa franchise d'intention, pas une liaison qui ne se compose en onde de répercussion, sectionnant son buste, aiguisant ses membres. On éprouve rarement pareille sensation de densification corporelle, en proie à l'expansion poétique d'un être au monde. Tour à tour plus actrice, ou spectrale, Michèle Noiret sculpte l’imaginaire d’une immensité d’espace, qu’elle arpente comme un labyrinthe inépuisable d’émotions.»
Corps ouvert sur l’avenir
«Michèle Noiret danse, seule contre l’insoutenable ironie d’un monde qui oublie son essence. (...) Sur une immense scène aussi froide que nos technologies, un corps de femme se révèle. Il dit la maîtrise et l’intelligence du mouvement au service de l’imaginaire. (...) L’artiste n’est pas nombriliste : ses techniciens sont avec elle ; son mal-être n’est pas personnel : c’est celui de notre monde. (...) L’interprète suit ses pulsions, déverse son énergie sur le monde, et s’aide de tous les artifices techniques, qui laisseront froids les dissidents du mélange des genres…Théâtre, danse, ou cinéma ? Qu’importe, puisque l’homme reste au centre de la création et de son devenir, et c’est ce qui nous touche.»
Que du bonheur !
«Occuper seule l’immense espace de la grande scène du Théâtre National paraissait un pari risqué. Michèle Noiret, personne à la fois solide et fragile, occupe toute seule l’espace sans musique, comme une preuve que la beauté d’un corps en mouvement se suffit à elle-même. Elle se mesure à la musique, ici la 7ème symphonie de Beethoven pour piano, reprise en apothéose finale dans une version tragique de Furtwängler. Elle se confronte au monde, à la foule, via un film qui introduit le présent ainsi qu'une réflexion sur demain et nos sombres perspectives. Cette intrusion de la réalité, puis les paroles qu’elle prononce en dansant, n’ont rien d’une lourde réflexion. Le moi splendide de la danseuse aborde un combat intérieur entre son corps sur le plateau et son reflet sur trois écrans avec des rythmes différents. Cette triple perspective visuelle simultanée et les brusques accélérations des séquences filmées rendent son corps fantomatique. La beauté sensuelle d’une chevelure et d’un corps érotisé font de ce spectacle d’une heure et quart un autoportrait fascinant par le fond et la forme. La grande salle du Théâtre National, comble, lui a réservé quatre rappels chaleureux.»
Une maturité éblouissante
«Dès les premières secondes de DEMAIN, Michèle Noiret cueille son public par surprise. Il faut une sacrée maturité pour oser ainsi affronter le silence, l'immensité du plus grand plateau de la capitale et un public en pleine lumière. Il faut aussi la maîtrise absolue du mouvement qui caractérise cette danseuse et chorégraphe. (...) Formidable pièce dansée, DEMAIN est aussi une nouvelle étape dans le travail que Michèle Noiret mène depuis des années avec la technologie, la lumière, la création musicale, l'image filmée en direct ou enregistrée. (...) Visuellement éblouissant, DEMAIN est aussi une pièce où la chorégraphe porte un propos fort sur notre devenir d'êtres humains. Son talent est de parvenir à évoquer un sujet aussi angoissant à travers une œuvre d'une beauté époustouflante qui n'impose rien au spectateur et laisse à chacun le soin de ressentir et de s'interroger.»
Explorations et laboratoire de Michèle Noiret
«Immense, le plateau dénudé du Théâtre National donne la mesure du défi que s’est lancé Michèle Noiret. Son solo devra habiter cette surface, tout ce volume. Lorsqu’elle apparaît, si menue dans sa tenue d’échauffement, et alors que la lumière baigne encore la salle, sa présence, simple et en silence, prend possession de l’instant et de l’espace. (...) Michèle Noiret se confronte aussi, dans un très beau et pur moment de danse, à Beethoven. Ce spectacle synthétise avec puissance et sincérité l’univers d’une artiste aussi généreuse que rigoureuse.»
Distribution & crédits
Pièce chorégraphique multiforme pour quatre assistants, un cameraman et une danseuse
Ecriture scénique, chorégraphie et interprétation Michèle Noiret
Assistante à la chorégraphie Lise Vachon
Deuxième assistante Dominique Godderis
Compositions musicales originales Todor Todoroff, Jarek Frankowski, Stevie Wishart
Musique Ludwig van Beethoven, 7ème symphonie, deuxième mouvement. Franz Liszt, transcription au piano de la 7ème symphonie de Ludwig van Beethoven
Images vidéo Aliocha Van der Avoort
Scénographie et costumes Alain Lagarde
Conseiller technique à la scénographie Christian Halkin
Collaboration textes / scénique Mathias Jung
Lumières Xavier Lauwers
Assistant à la création lumières Marc Lhommel
Directeur technique Christian Halkin
Régisseur lumières Marc Lhommel
Ingénieur du son Jarek Frankowski
Régisseur vidéo / caméraman Yves Pezet
Régisseur vidéo Vincent Pinckaers
Régisseurs plateau Christian Halkin, Christophe Blacha, Jean-François Opdebeeck
Construction des décors et confection des costumes Ateliers du Théâtre National, Bruxelles
Collaboration artistique Pascal Chabot
Photographies Sergine Laloux
Production et diffusion Amandine Rimbert
Communication et presse Alexandra de Laminne
Administration et coordination Cathy Zanté
Remerciements Pascale Gigon, Carlo Chapelle, Georges-Elie Octors
Durée 75 minutes.
Producteur délégué Compagnie Michèle Noiret/Tandem asbl.
Coproducteurs Théâtre National de la Communauté française de Belgique • La Filature, Scène nationale-Mulhouse • Charleroi/Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française de Belgique • La Comédie de l'Est, Centre Dramatique Régional d’Alsace-Colmar.
Avec l'aide du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse.
La Compagnie Michèle Noiret est subventionnée par le Ministère de la Communauté française de Belgique - Service de la Danse et bénéficie du soutien régulier de Wallonie-Bruxelles International (WBI).
Michèle Noiret est membre de l'Académie royale de Belgique.