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Chambre blanche, de la chorégraphe bruxelloise Michèle Noiret, est l’un des moments forts de la biennale Danse Emoi à Limoges : un long moment de bonheur chorégraphique et esthétique. Quatre magnifiques danseuses, Julie Devigne, Dominique Godderis, Shantala Pepe et Lise Vachon, dans la pleine maîtrise de leur corps et de leur art, offrent au spectateur conquis une série de situations et d’images entre jeu, séduction, domination, évitement, et gestes ordinaires. (...) Toutes les femmes, toute la féminité, sont bien dans ce spectacle qui nous renvoie vers nos propres désirs, questionnements, références artistiques et poétiques – ce qui en fait son incontestable richesse. Et l’on peut affirmer sans grandiloquence que l’on n’est pas loin du chef-d’œuvre!».
La pièce qui a le plus retenu mon attention au festival Dance Triennale Tokyo 2009 est Chambre blanche de Michèle Noiret. Un espace simple, délimité par des voilages blancs sur trois côtés et habité par une simple table. Tout à coup, une femme se lève et promène calmement son regard sur le public. Puis commence une histoire intime, qui se déroule à travers une suite de tableaux où l’inattendu succède à l’improbable, plongeant le spectateur dans un état de tension, faisant de lui presque un voyeur. Les danseuses font également preuve d’une maîtrise technique qui donne le frisson et captive totalement l’attention. On ressort ravi et illuminé comme après un film à suspense de qualité. Face à une performance artistique aussi aboutie et irrésistiblement fascinante, je ne pouvais que ressentir la puissance latente de ce grand pays de la danse contemporaine qu’est la Belgique.»
Dans Chambre blanche, qui met en scène quatre danseuses dont la chorégraphe elle-même, Michèle Noiret, les bras puis le reste des corps enchaînent les changements de direction incisifs dans un scénario troublant qui vibre au tempo d’unions et d’éloignements. Une étrange douceur se dégage de l’ensemble. À la tension évoquée par la vision de dos baignés de lumière succède l’émotion et le groove, sur des notes vibrantes de jazz.»
La danseuse-chorégraphe livre une création qui fait bien figure d'un petit chef d'oeuvre. Celle dont le parcours s'appuie essentiellement sur de remarquables solos, signe ici, avec trois autres danseuses, un joyau finement ciselé où l'abstraction intègre un subtil "dialogue" entre les quatre interprètes, et qui n'a rien...d'abstrait dans son expression chargée d'une discrète émotion. On est "happé" de la première à la dernière minute par ce "discours" qui fait surgir sur la scène une atmosphère qui tient du rêve éveillé. Et tout cela dans un langage corporel d'une intelligence rare où le moindre geste trouve ses poids et place exacts. C'est magnifique (...). Michèle Noiret démontre avec une admirable simplicité que la danse dans son essence la plus pure n'a en rien perdu sa raison d'être. Qu'elle en soit remerciée.»
Chambre blanche de Michèle Noiret fut pour moi un des meilleurs spectacles que j’ai vus au FTA jusqu’à maintenant. Un spectacle complètement assumé, avec des interprètes de haut niveau et une dramaturgie fine et subtile dans une scénographie dépouillé mais totalement efficace. Un vrai travail d’orfèvrerie. (...) On baigne ici dans une folie douce et pernicieuse, celle qui peut sommeiller en chacun de nous...»
Dans Chambre blanche, la composition musicale de Todor Todoroff et Stevie Wishart accentue le voyage intérieur qui filigrane les œuvres de Michèle Noriet où prime la découverte de soi, de l’étranger ou de l’étrange en soi, de ce qui advient dans l’aventure du corps vers l’inconnu. Elle laisse apparaître l’intime, lui donne la place qui lui revient, sans rien forcer. (…) Le public pourra assister au résultat en mouvements d’une écriture chorégraphique ciselée et fine, comme de la dentelle dans le vent, d’une sensualité indéniable.»
Dès les premières minutes s’installe une ambiance unique, une signature forte. L’univers Noiret, que l’on découvre à Montréal, est clairement identifié. Elle se révele maîtresse du trouble, entre l’érotique et la fantasmagorie, soumettant le spectateur à un ravissement, un basculement dans un monde parallèle, un envoûtement auquel on ne peut se soustraire. »
Chorégraphe la plus intéressante de la Belgique francophone, selon le Nouvel observateur, Michèle Noiret vient pour la première fois à Montréal. (…) L’univers de Michèle Noiret est d’une intensité contenue. L’apparente sagesse des tenues, de classiques robes en soie couleur pierre, est sans cesse contredite par la tension érotique qui sert de moteur aux mouvements, vifs et précis. Les manteaux et les talons que les danseuses enlèvent puis remettent, de même que les coiffures, construisent une esthétique fétichiste très hitchcockienne. Troubles, les rapports entre les danseuses oscillent entre tendresse et froideur, entre douceur et violence sèche.»
L’alchimie fonctionne à merveille, non pas parce que Michèle Noiret et ses danseuses en font beaucoup mais parce qu’elles en font juste assez. Contrairement aux critiques qui utilisent souvent l’expression «à couper le souffle» pour décrire un spectacle qui leur a plu, nous serions plutôt tentés de l’utiliser à rebrousse-poil pour exprimer le plaisir que nous a procuré Chambre Blanche: «à donner du souffle». Proche de la perfection (…). Chambre blanche est sans doute le meilleur spectacle de danse de cette première moitié du Festival TransAmérique. Chère Michèle Noiret, ne me forcez pas à me supplier de revenir nous voir. Même si je le ferais quand même.»
Le travail de Michèle Noiret est une merveille de raffinement. La créatrice excelle dans l’équilibre entre confidence et clarté gestuelle. Pour tous ceux que la danse contemporaine laisse perplexe, c’est un spectacle à voir.»
Nous ne savons pas ce qu’est, ni ce que dit la «Chambre blanche», puisqu’il n’y a ni narration, ni calligraphie, ni syntaxe claire dans les rencontres en duo, en trio ou en quatuor de ces quatre femmes qui croisent leurs vies et leurs imaginaires autour d’une table, comme dans une cuisine. (...) Nous ne le savons pas, j’insiste, et c’est peut-être pour cela, parce que nous nous sentons entraînés par une force surréaliste et inconsciente, que nous tombons à genoux devant la plasticité d’une impeccable limpidité, l’overdose de danse minimaliste et de gestuelle provocatrice qui demeurent enlacées par un jeu de regards en attente de quelque chose qui n’en finit pas d’arriver, l’élégance de ces corps fibreux qui éclateront à la fin dans l’abstraction d’une mise à nu de torses découverts dans la pénombre tandis qu’ils agitent leur réseau de muscles et d’os comme d’informes statues fibreuses absolument hypnotiques, puis distillent une pure choreutique de leur condition immobile de statues humaines en un exercice merveilleux et hautement poétique de chorégraphie pleinement sculpturale. (...) Par son appel au spectateur pour remplir d’imaginaire cette malle vide d’illusions et de craintes, Chambre blanche (...) dérange doublement par la texture frottée, irritée de l’espace sonore écrasant de Todor Todoroff et de Stevie Wishart, une bande de bruits – ici, pleinement – dans le style de Lynch, qui ne forme pas l’ambiance de la chorégraphie mais plutôt la crée et la dénoue, la justifie et l’impulse ; c’est la bande sonore d’un monde stupéfait et désordonné dans lequel quatre femmes déambulent, se croisent, trébuchent et s’esquivent sans autre arme que l’extraordinaire puissance de leur féminité. Chambre blanche est une apologie du corps et du langage des femmes qui sont déjà maîtres de leur propre espace.»
Chambre blanche se présente comme un petit coffre ne recelant qu’une longue heure remplie de danse, avec tout le bien que celle-ci peut offrir quand, outre quatre magnifiques danseuses, elle donne l’occasion d’exprimer mille choses, avec le talent nécessaire pour les ordonner dans le temps et dans l’espace. (…) Travail impeccable. Les quatre corps expriment mille nuances enveloppés dans un magnifique espace visuel et sonore. Les danseuses (…) appartiennent toutes à un même univers – certains parlent de Virginia Woolf ou de Lynch, mais chacun peut se perdre dans son imaginaire – et chacune renferme un monde complet, le tout enveloppé dans une atmosphère où les lumières et le fantastique travail musical de Todoroff, fin connaisseur de l’oeuvre de la chorégraphe, jouent un rôle fondamental. À la fin, à côté des images plus oniriques, comme celle de Noiret poussant très lentement la table dans tout l’espace, surgit le corps littéral des femmes : un demi-nu de leurs corps, sacs de vertèbres, d’omoplates qui se meuvent, y compris de manière dissociée…Mais même cette matière, sous l’effet de la lumière, du talent...devient poésie. C’est alors que l’on commence à comprendre ce que cette artiste, qui a fait ses débuts comme tant d’autres à l’école Mudra de Béjart à Bruxelles, nomme les « personnages chorégraphiques. »
L’espace blanc de la pièce, d’où émanait initialement pureté et neutralité, se voit peu à peu envahi par l’inquiétude de la recherche et la surprise de la rencontre. Sur ce chemin imaginaire, les danseuses entament un jeu intéressant de rapprochement et d’éloignement dans lequel les gestes et le regard se chargent de symbolisme. La musique et la danse s’allient pour entamer un exercice de continuité discontinue. Les danseuses passent de la réunion à la séparation défiant le rythme, enchaînant les gestes les plus subtils, unissant les figures les plus rapides. Grâce au splendide éclairage et à l’espace sonore, qui insiste sur l’angoisse de la recherche, la chambre se remplit d’une atmosphère suggestive et déconcertante. Les danseuses, parmi lesquelles Michèle Noiret elle-même, démontrent leur absolue maîtrise technique, imprimant une clarté totale et une coordination parfaite à leurs mouvements, aussi bien dans les duos que dans les trios et les quatuors, dans lesquels elles sont capables d’exprimer la danse dans le geste le plus minime. »
La danse de Michèle Noiret illumine la scène, surtout dans le mouvement où à côté de la table blanche, elle se promène au ralenti en la poussant sur toute la scène. Ses levés impossibles et sa danse sur pointes, pieds nus, se combinent à une force interprétative du geste jamais laissée au hasard. (...) Quand la qualité atteint l’excellence, l’évidence est telle qu’aucun doute n’est plus permis. Avec Chambre blanche, la chorégraphe réussit à offrir une heure et demie de danse sans ornement, avec pour seul accompagnement la lumière, une bande musicale insolite… et une pointe d’humour. »
La chambre à la tombée du jour, de nuit, avec ces ombres féminines qui s’allongent, est aussi un temps de poésie. Les replis de ces voilages blancs qui tapissent les murs semblent créer ces personnages et les avaler. Une étrange douceur presque surréelle se dégage de l’ensemble. Une pièce très réussie et achevée. »
Blondeur idéal, robe noire ad hoc, la chorégraphe belge a ce talent immense de faire naître une menace anxiogène sur le fil de gestes a priori anodins. Dans Chambre blanche, quatuor féminin, il suffit qu’elle pousse lentement une table pour qu’un scénario de naufrage intime s’insinue. L’incertitude de soi, du sens de son action, l’incrédulité aussi devant son propre corps affleurent dans cette pièce. »
Avec un taux de sensibilité au-dessus de la moyenne et une magique élégance, la chorégraphe belge Michèle Noiret nous invite à pénétrer toujours plus profondément les mystères de l’inconscient. Avec Chambre blanche, elle fait surgir des images multicouches comme autant de seuils à franchir pour comprendre la réalité. Identités troublées, quête de l’autre, de soi, les visions fugitives se chevauchent pour battre le tempo profond des pulsions. »
Sans équivoque, le plus fort moment danse 2006! Un quatuor féminin, fascinant et mystérieux, voire doucement schizophrène, pour un voyage trouble et troublant, imprégné d’une magnétique lumière blanche...»
Pour la création de Chambre blanche, la chorégraphe belge Michèle Noiret s’est inspirée des "Vagues" de Virginia Woolf, roman qui relate les monologues intérieurs de six personnages et suit les flots tortueux des pensées humaines. Le va-et-vient incessant de leurs voix intérieures fluctue comme le va-et-vient des vagues. Dans la pièce, la dernière création de la Compagnie qui vient de fêter ses vingt ans, les monologues dansés des quatre interprètes, dont la chorégraphe, reflètent ce va-et-vient intérieur, anxieux et agité. D’abord seules, ensuite en groupe grâce à un travail ciselé et pur sur les contacts, ces femmes évoluent dans une chambre sans référence au monde extérieur. L’espace vide, habité seulement par une table que les interprètes utilisent comme point d’appui, intensifie la froideur et l’impression de solitude qui réside en elles. Noiret parvient à créer un univers mystérieux et onirique proche de celui de David Lynch ; en mêlant l’humour et la sensualité, sa danse si précise incommode et charme le spectateur. »
Chambre blanche convainc une nouvelle fois du caractère brillantissime de son écriture gestuelle : l’incisive directivité des extrêmités autorise l’ondoiement du reste des corps dans la troublante suspension de spasmes subtils, de fuites retenues, de glissés empressés, d’où émane une diaphane ivresse onirique. Dans ce quatuor féminin, ces qualités s’apprécient d’autant mieux que Michèle Noiret y a, par exception, renoncé au maniement très sophistiqué d’une technologie de l’image, qui, dans ses précédentes pièces, démultipliaient les sourds échos des mondes intérieurs qui la hantent. »
Les quatre danseuses viennent tour à tour pour un court solo, avant d’enchaîner des duos, des trios et des quatuors. Leurs phrases se bousculent, se frôlent, mêlant tantôt la gravité, tantôt l’humour. On y parle d’errance mais aussi de rencontres, de solitudes mais aussi de frictions, d’irréalité mais aussi de la vie. Glisser avec un bras sur une table, mimer un jeu de chaises musicales, frôler l’autre, sculpter la lumière avec son dos. Des petites touches successives, simples, touchantes. Tout cela fait fonctionner encore le miracle : un corps peut dire bien des choses neuves sur une page blanche, dans une chambre blanche. »
Il faut voir absolument ce chaînon d’une longue série où Michèle Noiret interroge la part sombre et indicible de notre âme avec des moyens chorégraphiques d’une rare élégance. La précision mathématique du mouvement et de l’occupation de l’espace n’empêche pas l’émotion de poindre à de nombreuses reprises. A partir d’un seul point d’appui, une table blanche comme la page blanche de l’écrivain, quatre danseuses exercent leur sensualité, chacune définissant sa personnalité, d’abord seule puis dans des jeux de groupe où la recherche d’identité mène la danse. On se trouve dans un univers onirique proche de celui de David Lynch avec un support sonore de Todor Todoroff et Stevie Wishart, et une lumière de Xavier Lauwers, les deux autres points d’appui transcendants de Michèle Noiret, en plus de la fameuse table blanche. Debout, couchées, assises, seules ou en groupes, ces trois jeunes danseuses, Sarah Piccinelli, Lise Vachon et Dominique Godderis ont des moments de grâce dans l’accord miraculeux entre elles, autour de la maîtresse de jeu Michèle Noiret. »
Plutôt que de figer son art dans les acquis du passé, Michèle Noiret utilise ceux-ci pour aller vers un dépouillement extrême et une liberté nouvelle. Aucun appel aux technologies très présentes dans les dernières pièces, mais ceux qui ont suivi tout son parcours retrouveront ici une gestuelle, des questionnements, un humour, une sensualité, présents depuis toujours dans son univers. »
Quatre danseuses à la recherche d’elles-mêmes: mouvements intérieurs, identités enfouies. L’espace est nu, habité d’une table seule. Et Michèle Noiret y projette ses “personnages chorégraphiques” (…) dans une Chambre blanche un peu hantée par la Virginia Woolf des “Vagues” et d’"Une chambre à soi", mais aussi par “the room”, ce lieu mystérieux que l’on retrouve dans tous les films de David Lynch. Une chambre vide mais ouverte, où tout peut surgir, surtout l’inattendu. »
Dans le monde de la danse belge (...), le travail de Michèle Noiret, caractérisé par une clarté gestuelle alliée à une vérité poétique, fait figure d'exception. (...) Sa dernière création, Chambre blanche, s'inspire de l'univers de Virginia Woolf avec qui elle partage la même quête de l'intime; d'un grand dépouillement, elle se déroule dans un espace clos mais extensible aux dimensions du rêve, une chambre vide avec dans un coin, une table comme seul élément de réalité. Quatre femmes vont s'y éprouver, s'y deviner, s'y affirmer […]. Chacune d'entre elles possède une personnalité forte et singulière mais toutes sont habitées par la même élégance du geste. Leur danse semble jaillir des limbes de l'inconscient. Michèle Noiret-chorégraphe capte et cisèle aussitôt cette intimité que Michèle Noiret-danseuse livre avec la même générosité. Sans rien perdre de la netteté du geste, elle le colore d'une sensualité nouvelle comme si le ton de confidence de Chambre blanche avait réveillé une part d'elle même jusqu'ici tenue secrète et qu'elle s'autorisait enfin à exprimer. Loin d’un «laisser-aller», c’est un «laisser-lâcher» qui intrigue et émeut. »
Une réflexion poétique en guise de quête identitaire pour un jeu scénique autour du quadruplement d’une même personnalité. Une atmosphère résolument mysérieuse et fascinante. Une pièce trouble malgré la pureté blanche, vibrante, de ses lumières. De quoi vous rendre la peau toujours plus fine...»
Distribution & crédits
Conception et chorégraphie Michèle Noiret
Créée avec et interprétée par Dominique Godderis, Michèle Noiret, Sarah Piccinelli, Lise Vachon
En tournée Julie Devigne, Dominique Godderis, Shantala Pepe, Lise Vachon
Assistante à la chorégraphie Pascale Gigon
Composition musicale Todor Todoroff, Stevie Wishart
Prise de sons additionnels Aline Huber
Lumières Xavier Lauwers
Scénographie Wim Vermeylen
Costumes Patricia Eggerickx
Coiffures et maquillage Michelle Lemaire
Direction technique Christian Halkin
Régie lumières Marc Lhommel
Régie son Aurélien Chouzenoux
Photographie Sergine Laloux
Collaboration artistique Pascal Chabot
Production et diffusion Amandine Rimbert
Communication et presse Alexandra de Laminne
Administration et coordination Cathy Zanté
Durée 65 minutes.
Une production de la Compagnie Michèle Noiret/Tandem asbl
En coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs
Réalisé avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse.