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Presse
Revue de presse des articles publiés suite à la conférence de presse organisée le 4 septembre par le Festival International Cervantino.
Palimpseste Solo/Duo est tout ceci à la fois : irréel, intemporel, énigmatique, fascinant, intrigant, judicieux et totalement exaltant. Michèle Noiret et David Drouard ont uni leur corps dans une proposition qui relève du chef d’oeuvre, celui d’une démonstration savante de la métaphysique des mouvements."
Le Théâtre National a été la "maison" de la chorégraphe pendant onze ans. Elle y présente, en cette fin de saison, "Palimpseste Solo/Duo" : de quoi revisiter ses racines, son vocabulaire gestuel, son avenir. (...) Créée en septembre dernier à Paris, cette pièce est une épure. Ici il n'y a que de la musique, de la danse, de la présence."
Très belle pièce de Michèle Noiret que Palimpseste Solo/Duo avec David Drouard, dans laquelle elle revisite son solo-matrice Solo Stockhausen (1997) en le prolongeant d'un pas de deux savant et sensuel. La langue de Stockhausen, balayée par les humeurs volatiles de Noiret, font surgir la partition déconnectée d'un monologue intime toujours déstabilisant. Avec des doigts plus bavards que jamais, des regards ultra-vivants, un visage changeant au présent...»
A NE PAS MANQUER ! Le beau spectacle de Michèle Noiret Palimpseste Solo/Duo pour la clarté et la justesse de son écriture, pour la présence fascinante de cette danseuse et chorégraphe belge trop rarement vue chez nous. Ce solo dansé sur une musique ludique de Stockhausen et sublimé par des éclairages subtilement travaillés montre à ceux qui en doutaient que la danse contemporaine peut être aussi élégante qu'intense et sensible. Le duo fluide qu'elle interprète ensuite avec David Drouard offre des moments inattendus autant que poétiques.
Palimpseste Solo/Duo, la clarté, le mystère
"En 1997, la danseuse et chorégraphe rend hommage au maître (Karlheinz Stockhausen) dans Solo Stockhausen. En 2014, elle remet le solo sur le métier pour, comme les copistes du Moyen Âge recyclant les manuscrits anciens, créer Palimpseste. Deux ans plus tard naît – à Paris, dans la salle Maurice Béjart (sic) du Théâtre national de Chaillot – Palimpseste Solo/Duo. À nouveau exploré, le zodiaque s’esquisse de petits pas glissés en murmure (“je me suis perdue dans un labyrinthe de gestes”), de droit chemin en circonvolutions, d’impalpable sourdine en dialogue sensuel et ludique avec la musique, de maniérisme ciselé en décontraction. (…) Transmettre son solo, c’était la première intention de Michèle Noiret. Mais l’envie de bouger, de le faire évoluer encore elle-même a pris le dessus. Elle-même, mais pas seule : la seconde partie de Palimpseste Solo/Duo voit arriver sur le plateau David Drouard, dont la présence, terrienne et délicate, traverse avec puissance l’éventail des éléments et la si particulière géographie des signes. Stockhausen a été “une révélation foudroyante”, confesse celui qui, avant d’être danseur, a longuement pratiqué la musique – la clarinette en particulier. Dans son apparent dépouillement, Palimpseste Solo/Duo fouille et révèle une histoire peu commune, une mémoire riche et tournée vers l’avant, une écriture personnelle, habitée, parfois austère, résolument organique."
Variations sur un Palimpseste
Michèle Noiret adapte son solo, très personnel, en un duo où elle est rejointe par David Drourad dans une œuvre tout en beauté et légèreté.
"Au son à peine audible d’une boîte à musique, Michèle Noiret, élégante, impeccable dans la tenue comme dans le maintien, se dirige vers le fond de scène à petits pas serrés qui frottent le sol. Ses doigts décrivent des arabesques qui dessinent des figures. Elle murmure des mots, lance des regards au public, à des personnes dans le public. Elle semble chercher dans sa mémoire des souvenirs qu’elle laisse affleurer au travers de son corps. Le geste, précis, délicat, lui tient lieu de langage. La boîte à musique laisse la place au piano et à la clarinette. La tension se fait plus affirmée, comme la musique, les gestes font écho aux notes, le mouvement fait vivre la musique. Arrive David Drouard qui la suit, se colle à elle, lui transmet le mouvement. Ils se mesurent, se frôlent, se touchent, dans un duo parfois nerveux, toujours harmonieux, oscillant entre séduction et domination. Les mouvements s’accordent, s’appuient, s’enchaînent. (…) Palimpseste Solo/Duo donne une pièce légère, syncopée, subtile dans la résonance, le dialogue, et où le regard prend autant d’importance que le corps."
"Palimpseste Solo/Duo, est une œuvre d'une richesse gestuelle et d'une expressivité étonnantes, à tel point d'ailleurs que sa lecture peut prêter à de multiples interprétations (...) Il est bien compréhensible que la chorégraphe ait souhaité transmettre un tel bijou aux générations futures. Et, à ce titre, sa rencontre avec David Drouard s'avéra décisive. (...) Mais, plus qu'une connivence, c'est une véritable amitié, voire un réel amour qui semble s'être établi entre les deux artistes au fil de répétitions et qui transparait lors de la représentation de ce travail sur scène. Etait-ce une réalité ou une vue de l'esprit ? Peu importe ! Toujours est-il que la chorégraphe est parvenue grâce à son expressivité et son art à nous embarquer sur des chemins qui n'étaient pas ceux prévus à l'origine..
C’est un travail chorégraphique très ténu et très subtil, sur Tierkreis. (…) La belle et sereine danseuse poursuit avec la musique un dialogue ininterrompu, entraînant bras, tête et jambes dans un élan dynamique, en particulier quand les séquences musicales sont jouées forte. (…) Le solo devient duo avec l’apparition tardive de David Drouard, qui s’inscrit physiquement dans les pas de la danseuse. (…) L’un suit l’autre, l’imitant ou répondant par un autre geste, dans un dialogue mimétique qui ne se fait plus ici par rapport à la musique, mais par rapport au partenaire. Toute la chorégraphie dansée dans un premier temps en solo prend une autre dimension flanquée de sa moitié manquante. Au-delà du miroir et du support qu’il offre à sa partenaire, le danseur affirme sa personnalité propre, sa dynamique gestuelle intrinsèque, épousant la ligne mélodique tantôt de la clarinette ou du piano."
Par l’utilisation d’une version musicale écrite pour une boite à musique, le spectateur est entrainé dans un univers à la fois intime et lointain. La gestuelle est minimaliste mais chargée de signification. A travers les mouvements des bras et des mains, une forme de dialogue personnel s’instaure ouvrant un questionnement intérieur. Le public est appelé à cette réflexion qui s’impose plus encore quand la version musicale devient celle pour piano et clarinette. Les sonorités sont alors plus distinctes, les deux instruments se faisant écho, et la chorégraphie apparaît plus proche et plus réelle. Cette alternance de formes musicales crée sur scène un contraste passé-présent comme un voyage dans le temps.»
Michèle Noiret mêle la précision à l’impression : chacun de ses gestes ponctuent avec rigueur et exactitude la composition du musicien allemand. (…) Michèle Noiret captive par la grâce et l’élégance qu’elle imprime, la facétie, l’espièglerie, la séduction qui accompagnent chacun de ses « chapitres ». (…) Réussir à faire jaillir la sensualité et la danse dans la musique de Stockhausen : un défi que Michèle Noiret relève avec le goût de l’éternelle renaissance. »
Distribution & crédits
Conception et chorégraphie Michèle Noiret
Créé et interprété par Michèle Noiret et David Drouard
Collaboration artistique Dominique Duszynski
Assistanat Marielle Morales et Florence Augendre
Musique Tierkreis pour clarinette et piano de Karlheinz Stockhausen, enregistrement interprété par Majella Stockhausen et Suzanne Stephen ou interprétée en direct par le pianiste Thomas Besnard et la clarinettiste Hannah Morgan (version avec musiciens sur scène)
Scénographie Xavier Lauwers et Michèle Noiret
Lumières Xavier Lauwers
Régie son et lumières Gilles Brulard
Photographies Sergine Laloux
Production et diffusion Claire Geyer
Communication et presse Alexandra de Laminne
Administration et coordination Cathy Zanté
Durée 60 minutes
Production Compagnie Michèle Noiret/Tandem asbl.
Réalisée avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse.