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Changer ses habitudes de création, changer nos habitudes de regard, c’est cela aussi toute l’excitation de cette pièce qui n’échappera pas à l’une des obsessions de cette artiste : nous donner à sentir les failles de l’humain."
Le vaste plateau des Arpenteurs déploie une impressionnante scénographie de l'imaginaire urbain. Alain Lagarde y a planté les contours d'une ville étrange et fantomatique, avec ses tours, ses ruelles, ses façades, ses terrasses. Les interprètes traversent cet univers architectural dans une ambiance cinématographique somptueuse, soulignée par des ombres immenses, des lumières sublimes qui révèlent la portée onirique et fantasmatique de la pièce. Véritables "personnages chorégraphiques", les danseurs forment des groupes, s'éparpillent, se battent, s'enlacent. Leur virtuosité est éblouissante dans la vitesse comme dans le ralenti. (...) On compte dans cette pièce nombre de moments grandioses, charnels, ambigus, auxquels concourt la magnifique musique de François Paris confiée à des maitres absolus de la vibration.”
Les danseurs de la Compagnie Michèle Noiret arpentent ce paysage changeant de gratte-ciel, passent en revue des scènes du vécu urbain et traduisent en mouvements des phénomènes tels que la peur et l’exiguïté, la menace et la violence, mais aussi d’autres facettes, agréables, presque joyeuses, des interactions humaines. (...) Une soirée débordante d’images et d’expériences visuelles fascinantes, réservant une expérience esthétique et agréable du corps (...). Tout comme l’ingénieux et parcimonieux éclairage, qui utilise peu la lumière et beaucoup l’ombre ou noie les façades dans des couleurs métalliques et froides, la musique amplifie le tumulte des sensations. Bruits de machines, orage et percussions parachèvent le tableau.”
Michèle Noiret excelle dans l'art de dominer l'espace et de contrôler la mise en oeuvre; les différents éléments abstraits composant son jeu s'unissent de façon harmonieuse et waouh - il ne nous reste plus qu'à nous rendre instantanément. Le climax a lieu sur une musique électronico-baroque. Le final, le Jitterburg, complète son volume, et tous les personnages reprennent leurs fonctions.»
Michèle Noiret est par excellence la chorégraphe de la poésie et de l’espace et est considérée comme une des figures les plus brillantes du monde de la danse. Il est donc agréable de constater que Noiret a choisi à maintes reprises le théâtre central de Séville pour les premières de ses créations en Espagne. (...) Presque une heure et demie s’écoule entre délicatesse et brutalité dans une danse pleine d’énergie et de portés dont la dangerosité passe presque inaperçue tant ils sont exécutés facilement. Parmi les magnifiques présents de cette œuvre, les lumières de Xavier Lauwers qui créent une ambiance dramatique ou délicate selon les exigences d’une danse dont le montage énergique ne fait aucune concession au public, qui l’a bien compris.”
Une scène somptueuse et une musique enveloppante. Voilà ce qui attire le plus l’attention dans cette nouvelle création de la chorégraphe Michèle Noiret et du compositeur François Paris, deux créateurs européens réputés qui se sont réunis pour proposer une réflexion sur l’intimité au sein d’une grande ville. Les éléments formels sont aussi spectaculaires qu’impeccables. L’impressionnante scénographie d’Alain Lagarde et les magnifiques lumières de Xavier Lauwers recréent une atmosphère cinématographique, particulièrement au début lorsque la danse entame un jeu intéressant qui se complaît à mesurer les corps au moyen de l’espace. Avec une virtuosité technique incomparable et par des mouvements d’une clarté remarquable, les danseurs passent continuellement de l’espace intérieur à l’espace extérieur pour entamer une relation inquiétante et égrener une série d’images qui nous renvoient au surréalisme. Les danseurs se frôlent et se heurtent à maintes reprises, occupant toute la scène. (...) Un autre changement nous renvoie à l’espace extérieur : la musique en direct. Ici, la chorégraphie atteint des degrés sublimes en alternant duos, trios et quatuors tout en gardant les sept danseurs sur la scène.”
L'inattendu succède à l'improbable, à la manière de cette chorégraphie dessinant un labyrinthe dans un espace complètement vide. Chambre blanche est constituée de multiples obstacles que des danseuses inspirées s'ingénient à contourner, obstacles intérieurs qui forment le monde de leur psyché...Quand le geste dessine les contours de l'âme, on retiendra le mouvement d'une quête d'identité, on retiendra également le contre-pied de la scène finale, rythmée et festive, histoire de faire un pied de nez aux apparatchiks de la danse contemporaine!»
Les Arpenteurs, dernière pièce de Michèle Noiret, est magnifiquement représentative de cette artiste bruxelloise encore insuffisamment connue du public de l’Hexagone. Michèle Noiret est une chorégraphe de belle maturité, soucieuse de grande forme aux finitions abouties. Le mouvement de ses «personnages chorégraphiques» révèle une intense plasticité, en même temps qu’une rigueur envoûtante. Scintillant, il explore les labyrinthes d’une réalité insoupçonnée, onirique et puissamment féminine, vibrant d’émois et pulsions du monde moderne. Michèle Noiret cultive des collaborations exactes avec des artistes majeurs des évolutions de la fin du XXè siècle. Ainsi pour Les Arpenteurs, une musique originale de François Paris est interprétée par Les Percussions de Strasbourg. Leur présence sur scène au côté des danseurs redouble l’éclat de cette pièce ample, miroitante et juste."
Michèle Noiret, François Paris, et Les Percussions de Strasbourg sont associés dans un traitement aussi audacieux qu’approfondi de la perception du monde par ceux qui le parcourent quotidiennement. A de rares exceptions près, la musique est donc jouée en direct par les six percussionnistes répartis autour d’une scène qu’ils visitent de temps à autre pour intégrer la chorégraphie cinglante et racée de Michèle Noiret. Elle tend à présenter aux sept danseurs une sorte de trampoline sonore sur lequel les corps rebondissent dans des ébats sensuels, voire érotiques. Dans cette partition remarquablement écrite, François Paris réussit à donner une texture presque palpable à l’espace de ces êtres qui font d’énigmatiques gestes d’arbalétriers, de discoboles et, bien sûr, d’arpenteurs."
C’est là que se rencontrent sept danseurs qui se percutent et se trouvent fatalement reliés par de violents désirs et des pulsions agressives, tandis qu’ils frappent autour d’eux, courent et tentent d’échapper aux autres et à eux-mêmes, dans une sorte de spirale de la peur. Dans le délire et la frénésie ambiante, on en oublie presque que leurs mouvements sont le fruit d’une extrême précision et que tout cela est du théâtre dansé parfaitement maîtrisé. (…) Une soirée dont on ne sort pas indemne."
A la fois athlétique et esthétiquement prégnants, les danseurs éminemment expressifs y narrent les rencontres, les relations et les obsessions humaines avec une gestuelle minimale qui tend un arc tout en tensions entre l’agression brutale et une douce poésie. Après plus d’une heure de Modern Dance Theater, tous les interprètes de la première autrichienne ont été salués par un tonnerre d’applaudissements."
Aux sept danseurs de la Compagnie Michèle Noiret se sont ajoutés les six musiciens des Percussions de Strasbourg. La rencontre se fera en un mouvement commun, le geste de la chorégraphe Michèle Noiret s'immergeant dans la partition de François Paris, la musique de Paris, mêlant percussion et sons électroniques, croisant ces eaux nouvelles que font onduler autant de carnations. (…) C'est une respiration que cette création parvient à communiquer au spectateur, une respiration tour à tour enthousiaste, convoitée ou honnie, faisant danser jusqu'aux maisons peut-être entravées alors par les danseurs. Ceux-ci, par leur seule présence, interrogent la mailloche qui s'abat, de part et d'autre du plateau, révèle la corporalité des instrumentistes. La sensualité elle-même sort du domaine privé, les grands murs froid ne masquant plus leurs yeux - ceux des musiciens, les nôtres."
Mouvements obligent, la chorégraphe Michèle Noiret et sa compagnie concoctent Les Arpenteurs, spectacle créé à Bruxelles en mai et repris pour Manca au Théâtre national de Nice. La musique en est de François Paris, signe que l’œuvre était destinée à être fêtée en ces lieux. Un traitement électroacoustique, technique Cirm (l’équivalent niçois de l’Ircam, et maison mère de Manca), en touches cristallines répétitives, précède l’intervention des Percussions de Strasbourg. Ces derniers jouent aussi de sons fluides ponctués de rares explosions sonores. L’un et les autres vont ainsi alternant, avec de rares instants de fusion. Sur cette trame sonore s’insèrent les oscillations contournées des danseurs, dans des gestes toujours innovants et mêlés. Comme une houle souple et perpétuellement changeante. L’art de Noiret est consommé, et il n’est que de voir comment les instrumentistes participent aux mouvements de prime abord, sans différenciation, pour ressentir la subtilité de son langage.”
Les Arpenteurs voguent dans une atmosphère de cinéma fantastique et poétique cher à la chorégraphe. (…) Dans cet univers propices aux fantasmes, Les Arpenteurs explorent les distances extérieures et intérieures, passant d’une image au rêve, de la réalité qui se dérobe au constat d’une phrase murmurée puis inscrite en lettres de néon : «Nous marchons les yeux fermés vers l’être que nous sommes»."
Les Mouvements, ils étaient bien présents dans la grande pièce Les Arpenteurs, présentée par la Compagnie belge Michèle Noiret au Théâtre National de Nice avec l’accompagnement des incroyables Percussions de Strasbourg, véritables inventeurs de la musique de chambre contemporaine, artistes de la maturité. La composition originale de François Paris y a trouvé la parfaite transition entre le «dehors» et le «dedans» d’une ville ouverte énigmatique et fascinante, orchestrée par une scénographie elle-même chorégraphique et servie par un groupe de danseuses et danseurs hors normes classiques. Un décor qui aurait pu être l’installation géante d’un artiste contemporain à l’image des tubes fluorescents - filiation de ceux réalisés par Dan Flavin - de la phrase cindée en cinq parties «Nous marchons les yeux fermés vers l’être que nous sommes». Un formidable projet qui a réalisé la symbiose entre danse et musique qu’il faudra suivre dans ses déplacements."
Ce spectacle prend la forme d’une véritable « danse cinéma » sur une partition créée par François Paris, qui compose des mondes musicaux d’une étonnante richesse."
Les personnages chorégraphiés évoluent en se rencontrant à la recherche d’un indice, d’un objet, d’une trace qui leur apprendrait quel est leur destin dans cette ville, une ville qui ne se découvre jamais tout entière, mais par fragment seulement, par clair-obscurs, par perspectives irrémédiablement singulières. Les lieux déteignent sur les êtres, qui à leur tour transforment l’espace. Mimétisme, osmose, fusion plus que mélange, alliance. L’alchimie opère et le miracle arrive. Une création hybride, jamais vue, voit le jour…"
Lorsque les percussions entrent en action, lorsque tous les danseurs entament une très drôle chorégraphie sur un divan, Michèle Noiret joue gagnante. Elle peut alors créer des duos sensuels, mettre en scène deux formidables « jumelles » - la noire et la blonde- et puis retourner dans les rues de la ville, sans que le public ne perde le fil. Michèle Noiret a réussi à marier sa chorégraphie à la magnifique musique qui passe par des moments rythmiques forts et des épisodes où les voix sont justes murmurées. Dans Les Arpenteurs, les lumières de Xavier Lauwers sont essentielles et aident à suivre le constat paradoxal de la chorégraphe : «Nous marchons les yeux fermés vers l’être que nous sommes»."
Sur un plateau désert, plongé dans la pénombre, un homme se tient debout. Seul, il attend dans un rectangle de lumière. Petit à petit d’autres individus le rejoignent, s’entassant dans l’espace lumineux comme les passagers d’un ascenseur. C’est avec cette image de la vie urbaine où les êtres se pressent les uns contre les autres sans se voir ni se parler, que s’ouvre Les Arpenteurs. Première création de Michèle Noiret depuis son arrivée au Théâtre National, cette pièce pour 7 danseurs et 6 musiciens se déploie sur tout le grand plateau. En fond de scène un univers de tours (superbe scénographie d’Alain Lagarde) où les personnages vont se glisser comme des insectes dans un monde trop grand pour eux. Une voix chuchote : «J’ai toujours l’impression que ce que je vis n’est pas la vie, mais une attente de la vie». Recyclant l’idée des Ailes du désirs de Wim Wenders, Michèle Noiret nous fait entendre les pensées de ceux et celles qui s’agitent sous nos yeux. Ils vont, viennent, courent, arpentent la ville en tous sens. Parfois, un bout d’intimité surgit. Un bras happe une jeune femme et la fait disparaître derrière une façade. Un couple apparaît, noué en une étreinte torride."
Ce qui impressionne dans la dernière création de la chorégraphe belge, c'est le dialogue parfait et "live" entre les différentes disciplines artistiques. Le spectacle est créé sur mesure par des artistes de renommées. Le compositeur François Paris a écrit une partition originale, interprétée par les six musiciens des Percussions de Strasbourg à dominance de xylophones impressionnants, le scénographe d'opéra Alain Lagarde a planté les contours d'une ville invisible, fantôme, avec ses tours, certaines colorées de jaunes ou de verts, qui finissent par se déplacer de plus en plus menaçant et engloutissant. Et Xavier Lauwers, à la création lumières, a encore une fois sublime l'atmosphère. Avec des ombres immenses, des lumières focales, il renforce, et nous pousse, dans l'ambiance trouble, menaçante, onirique. Les Arpenteurs, avec ses sept danseurs souples et théâtralement expressifs, regorge de moments grandioses, charnels, ambigus et violents, en duo, en trio, en groupe, en mouvements complexes et gestes précis. Avec cette chorégraphie de très grande qualité à la portée de tous (...), Michèle Noiret ouvre avec éclat la première résidence "danse" du Théâtre National."
Ils sont sept danseurs et six musiciens, du magistral groupe des Percussions de Strasbourg, à arpenter la vaste scène du Théâtre National. Ils parcourent une ville patibulaire, inquiétante, scénographiée par Alain Lagarde, dans une atmosphère sublimée par les lumières de Xavier Lauwers, plus proche du cinéma que du théâtre. Des groupes se forment, s'éparpillent, se battent, font l'amour. La partition du compositeur François Paris favorise l'élan ou le repli sur soi, la dispersion dans l'espace sonore et visuel ou la concentration sur des lieux plus intimes. Le rêve mène la danse, le fantasme fait la loi. Un immense canapé sert de point d'appui à des variations de virtuosité amoureuse de tout le groupe, une minuscule chambre blanche permet le déploiement de fantasmes plus intimistes. La virtuosité des danseuses, dans la vitesse ou le ralenti est éblouissante (...). Quant aux six percussionnistes, maîtres absolus de la vibration: éblouissants!"
Distribution & crédits
Conception Michèle Noiret et François Paris
Un projet à l’initiative de Jean-Paul Bernard, directeur des Percussions de Strasbourg
Chorégraphie Michèle Noiret
Composition musicale originale François Paris
Assistante à la chorégraphie Pascale Gigon / En tournées Dominique Duszynski
Réalisateur informatique musicale Alexis Baskind / En tournées Julien Aléonard
Dansé par et créé avec Elena Borghese, Julie Devigne,
Dominique Godderis, Matthieu Guénégou, Nicolas Hubert, Isael Mata, Lise Vachon
Les Percussions de Strasbourg Jean-Paul Bernard (direction artistique), Claude Ferrier, Bernard Lesage, Keiko Nakamura, François Papirer, Olaf Tzschoppe
Scénographie et costumes Alain Lagarde
Assistant maquette Mathieu Bianchi
Assistante technique Hélène Herbeau
Assistante costumes Patricia Eggerickx
Lumières Xavier Lauwers
Directeur technique Christian Halkin
Régie lumières Marc Lhommel
Ingénieur du son – technique CIRM Nicolas Déflache / En tournées Julien Aléornard
Régie instruments Laurent Fournaise, Martial Kiene
Régie plateau Christophe Blacha
Construction des décors et confection des costumes Ateliers du Théâtre National, Bruxelles
Chauffeur/machiniste Jean-Jacques Van Binnebeek
Photographie Sergine Laloux
Collaboration artistique Pascal Chabot
Production et diffusion Amandine Rimbert
Communication et presse Alexandra de Laminne
Administration et coordination Cathy Zanté
Durée 85 minutes.
Producteur délégué : Compagnie Michèle Noiret/Tandem asbl
Producteurs : CIRM, Centre National de Création Musicale (Nice) • Les Percussions de Strasbourg
Coproducteurs : Théâtre National de la Communauté française • De Munt/La Monnaie • Charleroi-Danses, centre chorégraphique de la Communauté française • Théâtre de Namur, centre dramatique • La Filature, Scène nationale - Mulhouse • Arts 276/Automne en Normandie • Le-Maillon, Théâtre de Strasbourg - Scène Européenne • Musica, Festival international des musiques d'aujourd'hui (Strasbourg) • Pôle Sud, Scène conventionnée pour la danse et la musique (Strasbourg).
Réalisé avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse.
François Paris est le directeur du CIRM, Centre National de Création Musicale et du Festival MANCA, à Nice.